WOLS

Wols 1913-1951 Peintures Aquarelles Dessins. Musée d’Art Moderne de la Ville de Paris, 1974.

£95.00

Description

Wols 1913-1951 Peintures Aquarelles Dessins. Musée d’Art Moderne de la Ville de Paris, 1974. Paris: Musée d’Art Moderne de la Ville de Paris., 1974. First American edition. Sm4to. Orignal card covers. 19×25,5cm. . 50pp. texts by Lassaigne, Roché, Haftmann, Guilly Aphorisms of Wols biography. Wih a signed postcard of 1972 from Grety Wols to Peter Inch, the noted English Wols scholar, writer and bibliophile.

 

 

 

Item details

Le 14 juillet 1932, Alfred Otto Wolfgang voyage avec une recommandation de l’artiste-enseignant du Bauhaus László Moholy-Nagy à Paris, où il va à une réunion avec les artistes Amédée Ozenfant et Fernand Léger. En février 1933, Schulze fait la connaissance à Paris de la Roumaine Hélène Marguerite Dabija, plus connue sous le nom de « Gréty », qui fait partie, en collaboration avec sa sœur « Gazelle », du cercle de connaissances des surréalistes. Gréty se marie au poète surréaliste Jacques Baron, et fait connaître Schulze à Hans Arp, Alexander Calder, Alberto Giacometti et beaucoup d’autres personnalités de la scène parisienne du théâtre, de la littérature et des beaux-arts. Le 14 juillet 1933, Schulze part pour la dernière fois en Allemagne, pour régler des affaires d’héritage. Vue la prise de pouvoir des nazis, il se décide à tourner le dos à sa patrie et à vivre à Paris. Il ne reviendra plus jamais en Allemagne.

Sans permis de travail, vivant à Paris dans des conditions misérables, il émigre en octobre 1933 d’abord à Barcelone puis alors à Majorque avec Gréty, qui travaille comme couturière de mode. Son refus de suivre l’ordre de convocation au service du travail obligatoire du Reich apporte constamment dans les années qui suivent des difficultés avec les autorités espagnoles et françaises aux Schulze. Sans papiers, il est considéré comme déserteur et apatride ce qui conduit à plusieurs reprises à des arrestations par la police. De Majorque, Schulze va avec Gréty s’établir en 1934 à Ibiza. Il travaille occasionnellement en tant que conducteur de taxi, guide pour étrangers et professeur d’allemand. En Espagne naissent des photographies, des dessins et des aquarelles, dont seulement un petit nombre est conservé. Vers fin 1935, il est expulsé d’Espagne et s’en retourne sur des chemins aventureux à travers les Pyrénées enneigées vers la France.
Photographe à Paris

En 1936, Schulze reçoit avec l’aide de Fernand Léger et le muséologue Georges-Henri Rivière un permis de séjour limité avec obligation de notification mensuelle à la police de Paris. Encore sans permis de travail, il gagne sa subsistance avec la photographie. En 1937, il reçoit l’ordre officiel et lucratif de documenter en photographies le Pavillon de l’Élégance et de la Parure à l’exposition universelle de Paris. Il possède effectivement les droits exclusifs. Ses photographies inhabituelles de mode et d’intérieurs sont vendues comme cartes postales et imprimées dans beaucoup de revues de mode internationales. Son pseudonyme « Wols » vient également de cette période – une standardiste doit avoir mal compris son nom et l’avoir transmis réduit dans un télégramme. Du 30 janvier au 18 février 1937, ses travaux sont exposés pour la première fois publiquement dans la galerie de photographie renommée2 la Galerie de la Pléiade sous le titre Photographies par Wolf Schulze.

Entre 1937 et 1939, Wols travaille avec succès en tant que photographe de portrait et avec Gréty maintient des contacts amicaux étroits avec des acteurs, des auteurs et des artistes parisiens en formation, dont il photographie certains (clichés noir et blanc intenses et insolites de Roger Blin, Max Ernst, Jacques Prévert et Jacqueline Laurent, du jeune chanteur Mouloudji, de Rafael Alberti, de la peintre Sabine Hettner3, de la danseuse Nina Weichberger et des actrices Sonia Mossé, Nicole Boubant et Susanne Magisson-Borel). En outre, Wols fait une série d’autoportraits, des photographies urbaines et des natures mortes.

La compagne de Man Ray, Adrienne Fidelin, est également un de ses modèles avant l’Occupation4.
Internement et fuite (1939-1945)

Le 3 septembre 1939, immédiatement après le déclenchement de la Seconde Guerre mondiale, Wols sera emprisonné avec beaucoup d’autres Allemands dans le Stade de Colombes puis enfermé en tant qu’« étranger ennemi » dans différents camps d’internement français : d’abord à Neuvy-sur-Barangeon, puis à Montargis, ensuite aux Milles près d’Aix-en-Provence et enfin à Saint-Nicolas de Campagnac[Où ?] près de Nîmes. Dans la tuilerie des Milles étaient internés avec lui Heinrich Davringhausen, Ernst Engel, Max Ernst, Lion Feuchtwanger, Henry Gowa, Walter Hasenclever, Franz Hessel, Alfred Kantorowicz, Max Lingner, Willy Maywald, Anton Räderscheidt, Max Raphael, Ferdinand Springer, Karl Wilczynski, notamment. Pendant cet internement, une multitude de dessins et d’aquarelles surréalistes naissent, inspirée par la vie au camp. Le 29 octobre 1940, Wols est libéré des Milles grâce à son mariage effectué peu auparavant avec Gréty, qui était depuis son mariage avec Jacques Baron une citoyenne française. L’historien de l’art John Rewald fait fonction de témoin au mariage à l’hôtel de ville d’Aix-en-Provence.

De novembre 1940 à décembre 1942, Wols et Gréty vivent une relation extrêmement difficile à Cassis et tentent, avec l’aide de l’américain Varian Fry et le Centre américain de secours ainsi que l’écrivaine américaine Kay Boyle d’émigrer aux États-Unis. Fry et Boyle reçoivent de l’artiste plus de cent aquarelles qui sont mises en vente à New York. En 1942, quand les nazis envahissent la zone non-occupée, Wols et Gréty quittent Cassis et se réfugient à Dieulefit, dans la Drôme, où le maire leur accorde un logement jusqu’à la fin de la guerre. Wols rencontre l’écrivain Henri-Pierre Roché, qui devient un des premiers collectionneurs de ses aquarelles. À Dieulefit, outre des aquarelles, des dessins et des feuilles de note, Wols reprend la photographie et commence à peindre à l’huile sur de petits formats. Mais sa dépendance à l’alcool détériore sa santé[réf. nécessaire].
Artiste peintre

En 1945, de retour à Paris, sont exposées dans la Galerie René Drouin pour la première fois – et contre sa volonté – les aquarelles de Wols. Il se lie d’amitié avec Jean-Paul Sartre, qui par la suite soutient l’artiste quant à ses difficultés financières et psychiques considérables. Doté par Drouin de toiles et de peinture à l’huile, Wols crée en peu de temps plus de 40 tableaux. Le 23 mai 1947, une exposition de ces peintures est organisée chez Drouin. Cette exposition choque le public parisien et présente brutalement l’artiste. Il participe aux expositions d’aperçus au Salon des réalités nouvelles et à L’Imaginaire (à côté d’œuvres de Hans Arp, Victor Brauner, Camille Bryen, Hans Hartung, Georges Mathieu, Jean-Paul Riopelle, Raoul Ubac) et se lie d’amitié avec Jean Paulhan et les peintres Georges Mathieu et Bernard Quentin. À côté d’illustrations de textes d’écrivains (Jean Paulhan, Jean-Paul Sartre, Franz Kafka, Antonin Artaud et Alain Borne) naît une œuvre graphique indépendante.

De 1948 à 1950, malgré des problèmes de santé, la séparation temporaire d’avec Gréty et des changements continuels de domicile, d’autres expositions suivent à Paris, Milan et New York, qui se concentrent sur les œuvres de Wols créées après 1945. Un contrat fixe de deux ans avec le galeriste Pierre Loeb assure la subsistance de Wols. En 1951, son état de santé s’aggrave de nouveau. Une inflammation des poumons, une ascite sur cirrhose du foie due à une dépendance à l’alcool et une jaunisse forcent Wols à une hospitalisation de plusieurs mois à Saint-Antoine pour une cure de désintoxication. En été 1951, Wols récupère au cours d’un séjour à Champigny-sur-Marne et est soigné par Gréty.

Dans la nuit du 24 au 25 août 1951, à la suite d’une consommation de viande avariée, Wols est transporté à l’hôpital. Se voyant mourir, il se fait transférer le 31 août par Gréty à l’hôtel luxueux de Montalembert, où il meurt le lendemain matin. Wols est inhumé le 4 septembre 1951 dans le columbarium du Cimetière du Père-Lachaise.

Item details

Book ID: 036318

Enquire about this item
Category:

Related Items